Sibiril viendrait du breton "Si' (saline) ou Sed" (demeure) et de "Peril".
Démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouescat, la paroisse de Sibiril dépend de l'évêché de Léon. On trouve l'appellation Sibiril (vers 1330 et en 1435) et Sibirill (en 1467).
Patrimoine
Le Château de Kerouzéré
Ce château est édifié entre 1425 et 1458 par Jean de Kérouzéré, chambellan du duc Jean V de Bretagne. Il est assiégé, en 1590, lors des guerres de la Ligue, car son propriétaire, Pierre de Boisséon, a prêté allégeance au roi Henri IV.
En retour, le souverain fait remettre en état le bâtiment démonté lors de l'assaut.
A l'intérieur, on peut admirer l'escalier monumental, la salle noble meublée et ornée de tapisseries ainsi que l'exceptionnelle charpente de l'édifice.
L'église Saint-Pierre (1767)
Il s'agit d'un édifice, en forme de croix, qui comprend un clocher semi encastré précédant une nef de quatre travées avec bas-côtés, un transept et un chœur polygonal.
Au nord, au droit de la seconde travée et face au porche, se trouve la chapelle des fonts qui date de 1767. Le maître-autel est décoré d'un tableau ancien, représentant l'adoration des Rois-Mages.
La nef abrite le tombeau de Eon Kérouzéré, échanson du duc Jean V, et décédé en 1460. photo (3)
On voit sur le portail les armoiries d'Éon du Vieux Chastel (dernier baron de Kerouzéré), alliées à celles de sa femme, née Nouë1 de Lesquernec. L'église abrite les statues de Saint Pierre, Saint Paul, Saint Yves et Saint Herbot.
Le Port de Moguériec
Le petit port typique de Moguériec, autrefois spécialisé dans la pèche de la langouste, s'est spécialisé dans le crabe, l'araignée et le homard. Son phare et sa jetée, mettent à l'abri les bateaux de plaisance de la houle du large. Une cale de mise à l'eau permet, à marée haute de mettre ou sortir son bateau de l'eau.
Mais le Port Moguériec, c'est aussi un vrai petit village avec ses commerces et son art de vivre. A ne pas manquer les festivités du mois d'août : la Fête du Port et son championnat du monde de cracher de bigorneau et la Fête de la mer.
Les Croix et calvaires
Sibiril abrite différentes croix, ou vestiges de croix, recensées dans l'inventaire des croix & calvaires du Finistère réalisé par Y-P Castel en 1980
- Les croix de Kermenguy (XVIe siècle et Moyen Âge),
- La croix de Kernévez (XVIe siècle),
- La croix de Kersaliou (XVIe siècle),
- La croix de l'église (Moyen Âge),
- La croix du bourg (Moyen Âge),
- La croix du cimetière (XVe siècle),
- Quartier de La Croix (XVe siècle).
Les Manoirs et Moulins
Le manoir de Kerlan (XVe-XVIe siècle), berceau de la famille Kerlan
A l'origine, ce manoir possédait une chapelle dédiée à saint Roch et qui portait les armoiries de la famille de Quélen.
Bel édifice gothique, le Manoir servit de « quartier général » au chef des ligueurs qui assiégeaient Kérouzéré en 1590. L'ancien moulin seigneurial de Kerlan date du XVIème siècle.
Le manoir de Saint Jacques (XVIIe siècle)
se compose d'un corps de logis rectangulaire accosté à l'arrière d'une tourelle d'escalier carré.
Il passe, à tort ou à raison, pour être une ancienne aumônerie de l'ordre de Malte.
Le moulin de Kerlan, ancien moulin seigneurial dépendant du manoir
Construit au milieu du 16e siècle, sSa masse architecturale paraît antérieure et mal s'accorder avec le chronogramme conservé (1765).
D'une sobriété et d'une robustesse remarquées par les grands écrivains voyageurs (Flaubert, Daudet), son plan est rectangulaire. Ses doubles contreforts, de type finistérien, et les murs en blocage, en gros appareil de granit, sont posés à joint vif.
Le moulin de Kérouzéré (XVI-1771)
est situé sur les berges du Guillec en amont du viaduc de Saint-Jacques. Il dispose d’un parc botanique abritant plus de 2400 plantes.
Le viaduc de Saint-Jacques
Edifice monumental enjambant la rivière du Guillec avec ses dix arches de 23 mètres de hauteur, le viaduc de Saint Jacques fut édifié dans la seconde moitié du XIXe siècle et mis en service en 1907.
Destiné au trafic léger et lent entre Saint-Pol-de-Léon et Brest via Lesneven, cet ancien pont de chemin de fer servit â celui qui fut affectueusement surnommé le « petit train patate », qui disparut dans les années 1950, concurrencé par le trafic routier.
